Devriez-vous aider votre enfant à acheter une maison?
La banque de maman et de papa est-elle ouverte?
Selon une récente étude, environ quatre parents sur dix de jeunes adultes propriétaires âgés de 18 à 38 ans en Ontario ont aidé financièrement leurs enfants au moment de l’achat. La contribution moyenne ? Plus de 70 000 $. Parmi les personnes ayant aidé leurs enfants, 44 % ont utilisé leurs propres économies et 15 % ont emprunté dans leurs épargnes-retraites ou leurs placements.1
Faites-vous passer en premier
Aider votre enfant à réaliser son rêve de devenir propriétaire est un geste généreux, mais veillez à ne pas mettre en péril votre santé financière. L’aide apportée à votre enfant ne doit pas se faire au détriment de votre plan de retraite.
Questions à poser
Si vous avez plus d’un enfant, offrirez-vous également une aide financière à vos autres enfants? Comment allez-vous concilier les souhaits d’un enfant avec ceux des autres?
Comment allez-vous gérer les attentes de votre enfant concernant l’achat d’une maison, compte tenu de ce que vous pouvez vous permettre?
Avez-vous considéré l’impact du marché immobilier et des taux d’intérêt actuels?
Avez-vous bien examiné attentivement tous les risques financiers et juridiques liés à l’aide que vous souhaitez apporter à votre enfant?
Cinq façons de prêter main-forte
1. Prêter de l’argent
Prêter de l’argent pour un acompte peut être une bonne idée si vous pouvez le faire et si vous êtes d’accord pour que votre enfant rembourse le prêt progressivement. Veillez toutefois à consulter un avocat afin qu’il puisse rédiger un accord juridiquement contraignant. Cela permettra d’éviter les malentendus et les relations tendues à l’avenir.
2. Offrir de l’argent en guise de cadeau
Offrir de l’argent à titre d’acompte pour la maison de votre enfant est un geste généreux qui peut soulager considérablement sa charge financière. De plus, le fait de donner de son vivant apporte une récompense émotionnelle : vous pouvez constater les effets positifs que l’argent a sur la vie de votre enfant. Contrairement à un prêt, un cadeau n’a pas besoin d’être remboursé. Il permet à votre enfant d’accéder à la propriété sans avoir à supporter le stress supplémentaire d’une dette.
Sachez toutefois que vous ne pouvez pas contrôler les fonds une fois qu’ils sont entre les mains de votre enfant. En d’autres termes, si votre enfant décide d’utiliser cet argent à des fins différentes de celles que vous aviez prévues, il faut accepter son choix.
3. Cosigner un prêt hypothécaire
Si votre enfant adulte n’a pas d’historique de crédit ou de revenus stables, envisagez de cosigner son prêt hypothécaire afin de lui permettre d’obtenir un prêt aux meilleures conditions. Cela ne nécessitera pas que vous ayez recours à votre propre capital ni que vous liquidiez vos placements. Votre enfant pourra alors profiter de votre meilleure cote de crédit et bénéficier d’un taux d’intérêt plus bas ainsi que d’un montant de prêt plus élevé.
Toutefois, vous devez savoir que si votre enfant rencontre des difficultés financières (perte d’emploi, divorce, etc.), il ne sera pas en mesure d’effectuer les paiements hypothécaires. Dans ce cas, vous serez légalement tenu de le faire. Cette situation peut entraîner des difficultés financières et affecter votre cote de crédit.
Vous pourriez également envisager d’acheter une police d’assurance vie dont votre enfant serait le bénéficiaire. En cas de décès de votre enfant, la dette sera effacée et, s’il avait une famille à charge, l’assurance pourrait rembourser le prêt hypothécaire.
Notez aussi que si vous cosignez un prêt hypothécaire et que votre nom figure sur le titre de propriété, l’Agence du revenu du Canada pourrait interpréter cet accord comme une simple fiducie. Par conséquent, il pourrait être assujetti aux nouvelles obligations de déclaration des fiducies. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter.
4. Acheter une maison afin que votre enfant adulte puisse la louer (avec l’option d’acheter plus tard)
Vous n’avez peut-être pas songé à investir dans l’immobilier pour accroître votre portefeuille de placement, mais l’achat d’une maison et sa location à votre enfant peuvent en être un moyen.
Vous pouvez acheter une maison, la louer à votre enfant adulte à un taux de marché raisonnable, puis épargner le montant du loyer afin qu’il puisse éventuellement acheter la maison. Une autre option est d’investir directement dans l’immobilier avec votre enfant adulte. Cela peut se faire en achetant un bien immobilier en commun et en le louant pour en tirer un revenu ou en y habitant ensemble.
Assurez-vous de consulter un avocat afin qu’il rédige un accord officiel qui décrit l’entente que vous avez conclue ensemble.
5. Mettre en place une fiducie discrétionnaire
Bien que ce soit un processus plus complexe, les parents peuvent acheter une propriété et la transférer dans une fiducie discrétionnaire. Ils pourraient alors autoriser un enfant adulte à y vivre. La fiducie discrétionnaire donne au fiduciaire (les parents) le pouvoir de garder le contrôle total du bien et de décider quand il souhaite transférer le bien au bénéficiaire (l’enfant adulte).
Important à savoir : La mise en place d’une fiducie discrétionnaire peut entraîner des complexités fiscales et juridiques. Il est donc essentiel d’obtenir des conseils fiscaux et juridiques appropriés.
Parlez-nous.
Si aider vos enfants adultes à entrer sur le marché de l’immobilier fait partie de votre plan financier, veuillez nous en parler. Nous pourrons vous conseiller sur l’option la plus adaptée à votre situation financière.
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1 Quatre parents de jeunes propriétaires ontariens sur 10 ont aidé financièrement leur enfant à réaliser son rêve d’accéder à la propriété (orea.com)