Comment rebondir après une perte d’emploi:
une liste de vérification financière
Que vous l’ayez vu venir ou pas, une perte d’emploi est traumatisante. Il ne s’agit pas seulement de perdre votre source de revenus, mais aussi de perdre votre statut, votre routine quotidienne et votre sens du devoir.
Mais la perte d’emploi ne signifie pas nécessairement perdre tout. Voici une liste récapitulative pour vous aider à garder votre vie financière sur la bonne voie pendant cette transition.
Étape 1 : Évaluez votre indemnité de départ et comprenez l’impact fiscal.
Si on vous a offert une indemnité de départ, ne vous sentez pas obligé de signer immédiatement. Assurez-vous d’examiner et de comprendre les conditions offertes et d’obtenir des conseils juridiques d’un avocat spécialisé en emploi pour éviter de prendre des décisions qui pourraient avoir une incidence sur votre avenir financier.
La façon dont vous payez l’impôt sur le revenu que vous recevez dans le cadre d’une indemnité de départ dépend de la façon dont elle est structurée.
Maintien du salaire
Si vous recevez une continuation de salaire, votre paie et vos avantages sociaux se poursuivront pendant une période déterminée. Vous serez imposé comme d’habitude, et les retenues habituelles comme le Régime de pensions du Canada (RPC) ou le Régime de rentes du Québec (RRQ) et les primes d’assurance-emploi (AE) continueront de s’appliquer.
Paiement forfaitaire
Si vous recevez un paiement forfaitaire, votre employeur déduira l’impôt sur le revenu, mais pas les cotisations au Régime de pensions du Canada (RPC), au Régime de pensions du Québec (RRQ) ou aux primes d’AE. Vous pouvez également demander qu’ils transfèrent la totalité de ce montant à votre REER ou à votre régime de retraite agréé (RPA). Dans ce cas de figure, vous ne paierez de l’impôt sur l’argent que lorsque vous le retirerez du compte.
Indemnité de départ prolongée
Dans certains cas, un employeur pourrait vous permettre d’étendre votre indemnité de départ sur deux ans ou plus. Cela pourrait réduire le montant d’impôt que vous devrez payer chaque année.
Étape 2 : Prenez des décisions concernant l’épargne-retraite de votre entreprise.
Retraite
Si vous avez un régime de retraite d’entreprise, votre employeur vous enverra une lettre décrivant vos options, selon que vous avez un régime de retraite à cotisations déterminées (RRCD) ou un régime de retraite à prestations déterminées (RRPD).
Lorsque vous quittez un emploi avec un RRCD, vous pouvez :
- Transférer l’argent de votre pension pour l’investir dans un compte de retraite immobilisé (CRI), puisque les fonds proviennent d’une rente enregistrée, il existe certaines restrictions sur les limites de retrait et le calendrier, mais vous avez la possibilité de transférer l’épargne existante dans un CRI auprès de l’institution financière de votre choix.
- Laissez votre pension où elle se trouve et percevez votre prestation mensuelle lorsque vous atteignez l’âge de 65 ans.
- Achetez une rente.
- Encaissez-la s’il s’agit d’un très petit montant.
Lorsque vous quittez un emploi avec un RRPD, vous pouvez :
- Transférer votre rente au régime de retraite à prestations déterminées de votre nouvel employeur s’il en a un.
- Laissez votre rente dans le régime de retraite de votre employeur actuel; vous recevrez une rente lorsque vous prendrez votre retraite.
- Prenez la « valeur actualisée » de votre rente et investissez-la ailleurs. Une partie peut être transférée dans un CRI et une certaine autre peut être reçue comme revenu imposable à la réception. Le montant considéré comme imposable est basé sur votre âge au moment de la commutation.
Régime de participation différée aux bénéfices (RPDB)
Une fois que vous ne faites plus parti de l’entreprise, vous pouvez choisir de :
- Transférer votre RPDB dans une rente, un FERR ou un REER; transférer directement dans un REER reporte l’impôt, surtout si vous détenez un montant important dans votre RPDB.
- Encaissez le montant, puis vous devrez le déclarer et payer l’impôt sur le revenu au moment du retrait.
Étape 3 : Examinez les options de prestations du régime de soins de santé.
Votre ancien employeur a peut-être fourni un régime d’assurance maladie auquel vous avez participé. Ce plan pourrait inclure une couverture pour des choses comme les médicaments sur ordonnance, les soins dentaires et optiques, ainsi que des services supplémentaires comme la chiropratique, la physiothérapie ou le massage. Bien que de nombreux employeurs permettent l’accès aux prestations de santé pendant quelques mois après la perte de votre emploi, si vous prévoyez être absent du travail pendant une longue période, vous pourriez envisager un régime de santé personnel qui peut fournir bon nombre des services dont vous pensez avoir besoin. Cela pourrait être plus rentable que d’avoir à payer ces dépenses de votre poche.
Étape 4 : Passez en revue vos options d’assurance.
Si votre condition médicale est couverte, une police d’assurance contre les maladies graves peut vous apporter une certaine aide financière afin que vous n’ayez pas à piger dans vos économies. Et pendant que vous êtes sans emploi et que votre ménage connaît une perte de revenu (même si c’est temporaire), vérifiez à nouveau si votre couverture d’assurance vie est adéquate.
Étape 5 : Passez en revue votre budget et vos dépenses.
Jetez un coup d’œil à vos dépenses, pensez aux endroits où vous pourriez être en mesure de réduire vos dépenses pendant cette période de transition et trouvez des moyens d’accroître vos économies. Analysez votre situation financière complète, y compris vos économies, vos investissements et vos dettes, pour comprendre votre base de référence. Cela vous aidera à développer une voie à suivre pendant que vous envisagez la prochaine étape de votre carrière.
Étape 6 : Explorez les sources de revenus.
Il faut généralement environ cinq ou six mois pour obtenir un nouvel emploi en fonction de votre expérience, de votre domaine d’expertise et de la demande pour votre secteur. Entre-temps, cherchez des moyens de combler l’écart de revenu.
Prestations d’assurance-emploi (AE)
Bien qu’il ne remplace pas votre salaire, l’AE peut fournir jusqu’à 55 % de votre salaire jusqu’à un maximum de 668 $ par semaine, jusqu’à 45 semaines après la perte d’emploi pour les personnes qui répondent aux exigences d’admissibilité . Assurez-vous de faire votre demande dès que possible. Recevoir une indemnité de départ signifie que vous ne recevrez pas de paiements d’AE avant l’expiration de votre période d’indemnité de départ. Mais à ce moment-là, si vous n’avez pas encore obtenu un nouvel emploi, vos paiements d’AE peuvent commencer sans pause.
Empruntez de votre police d’assurance vie
Si vous avez une assurance vie entière (un type d’assurance vie permanente qui offre à vos bénéficiaires un paiement libre d’impôt après votre décès), votre police peut inclure une partie d’épargne appelée valeur de rachat. Une partie des primes que vous payez sert à établir cette valeur de rachat, ce qui augmente les impôts différés. Cependant, vous pouvez choisir d’emprunter ou de retirer le montant qui pourrait vous aider à fournir un tampon si vous avez besoin de flux de trésorerie pendant que vous êtes sans emploi. Il peut y avoir des incidences fiscales, alors parlez-nous avant de décider d’adopter cette approche.
Accédez à votre fonds d’urgence (si vous en avez un)
Si vous avez un fonds d’urgence, c’est alors l’occasion pour l’utiliser. Une fois que vous avez trouvé un nouvel emploi, assurez-vous d’accumuler de nouveau vos fonds.
Autre options
Examinez d’autres sources de revenus, y compris votre CELI, vos marges de crédit ou autres options d’emprunt, vos incitatifs à base d’actions ou la vente de placements imposables. Nous pouvons vous aider à comprendre les diverses répercussions fiscales et les compromis de ces options.
Nous pouvons vous aider
Perdre votre emploi peut paraître bouleversant, mais nous pouvons vous aider. Nous allons tout mettre en œuvre pour créer un budget, trouver des options de revenu qui conviennent et pour vous aider à garder votre plan financier sur la bonne voie.
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